1. |
Comme il faut
06:28
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Il y a très longtemps, j'aurais dû te parler
Je n'ai pas pris le temps, trop de choses à expliquer
En quête d'obsessions, de rêves et de démons
J’ai vraiment trop traîné à ne savoir quoi faire
Sans toi j'ai sacrifié mon p'tit moment sur terre
J'étais mec bizarre, j’étais mec pas clair
Lit d’une vie du hasard, sans pied sur terre
Avant que j'ne crève, de n'pas te parler
J'aurais dû le dire, sur les toits crier
Mais j'ai fait le pire, je m'suis oublié
Et en enfer, je tourne en cage, dans la boucle de ton image
Et en enfer, regret des mots, jamais prononcés quand il faut
Jamais tu n'm'as vu, jamais j’peux t'oublier
J'étais créature, bête détestée
Avec un cœur pur, qui a su t'aimer
Tu restes mon ange, paradis perdu
Que la vie me change, ta beauté j'ai vu
Et en enfer, je tourne en cage, dans la boucle de ton image
Et en enfer, regret des mots, jamais prononcés quand il faut
Je pourrais voler, revenir jusqu'à toi
Mes ailes brûlées, au diable l'au-delà
Je veux succomber à la tentation
Pour juste susurrer, le son de ton nom
Laissez-moi partir et brisez mes chaînes
Je saurais sourire, pour revoir ma reine
Être un peu blessé, sans devoir mourir
Et ne plus tourner, pour voir l'avenir
Et en enfer, s'entrouvre ma cage, juste un instant, retenir le temps
Et en enfer, arrêt sur image, ne plus se taire, juste au bon moment
Enfin le faire, te dire les mots, juste ceux qu'il faut
Nouvel enfer, regret des mots, jamais prononcés comme il faut
Enfin le faire, te dire les mots
Comme il faut
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2. |
Chasseur de brume
03:16
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Je l'ai été chasseur de brume
Le vent d'autant spectaculaire
Mon sombrero gît dans l'écume
Desperado de la chimère
Brisant les caps, mon espérance
J'ai vu les trappes de mon errance
Durant un laps, j'ai presque cru
Suffit d'une tape et tu n'es plus
Hier, si loin, faire le malin
Et aujourd'hui peut-être encore
Demain, si loin, déjà le matin
Le temps de faire
Peut-être le mort
Pour ces journées de bakélites
Le blanc des yeux juste grimé
Je veux redevenir le satellite
L'océan bleu si bien armé
Salement brûlé dans l'atmosphère
En capsulé, en stationnaire
Seulement grisé par l'atmosphère
En tentation d'une nouvelle terre
Hier, si loin, faire le malin
Et aujourd'hui peut-être encore
Demain, si loin, déjà le matin
Le temps de faire
Peut-être le mort
Le temps de m'faire
Le temps de m'faire...
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3. |
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Conquérants de l'espace
On a perdu l'espèce
Tirant à pile ou face
En égarant la pièce
On veut partir plus loin
Car on a tout détruit
A faire les plus malins
Les amis, fin de partie
L'O2 de l'Amazone
Redevenu carbone
Il n'y a plus de saison
Sinon sur Amazon
Personne n'a plus raison
Le temps rebelle s'actionne
Pourtant les loups reviennent
Dans nos forêts de peines
Pourtant les loups reviennent
Conquérants de l'atome
Redevenus fantômes
Paysages magnifiques
Bardés d'ondes magnétiques
Monde vert électrique
Barré monde éclectique
Le nucléaire en faim
Du bel été indien
L'an deux de la Garonne
Ne contient plus personne
Nagent ici que poisons
Molécules de gorgones
Enfuis sont les poissons
Pas nés dans ce caviar
Mais la monnaie du thon
Mortels nénuphars
Pourtant les loups reviennent
Dans nos forêts de peines
Pourtant les loups reviennent
L'espérance incertaine
Pourtant les loups reviennent
Ils en connaissent le thème
Les loups reviennent
Pourtant les loups reviennent
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4. |
Rentré au port
01:46
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Il n'a plus grand chose à dire
A faire, de mieux ou de pire
Il pleure devant l'océan
Derrière, il a le sentiment
Qu'en vrai, certains l'avaient fait taire
Qu'en somme, il était la bonne chaire
La poudre, la mèche et le canon
La poudre, la mèche et le canon
Il a fait croire pendant des jours
Fait croire à ses amours
Il a tourné le dos
A la raison, au crédo
Pas un mot à personne
Sur les fausses positions
Sur la course qu'il abandonne
Il n'est jamais rentré au port
Il n'était pas fait pour la mer
Pas vraiment pour la terre
Hanté par les énigmes humaines
Résolu dans le problème
Dérivé dans l'équation
C'était quoi sa solution ?
Il n'est jamais rentré au port
(About Donald Crowhurst)
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5. |
Achille
03:03
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J’étais pour toi homme immortel
Juste demi-dieu, crin d’or, soleil
J’étais armé pour l’ignorance
Je ne savais pas par où commence
J’étais au centre de ton nombril
Des papillons sous ma chemise
Je voyais tout, oiseaux d’argent
Petite parure, aveuglement
J’étais candeur sous la caresse
Au cœur, au chaud, contre ta peau
Pousse Archimède, hey vieux chameau
Pour que revienne son bel héros
Mais dans ta berceuse maman
Il y a des gondoles qui s’enlisent
Des princes charmants qui tirent la langue
Les pierres précieuses redeviennent billes
J’étais Achille, j’avais le temps
Les Dieux aussi prennent des rides
J’étais dans le coup, je suis du vent
La course m’essouffle, les flèches s’épuisent
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6. |
Les fruits déçus
04:05
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Le flot des infos, continue
Et elle s’inquiète pour tout le monde
La peur des bombes inconnues
Que notre vieille voisine ne tombe
Elle s'interroge sur la guerre
Souffrant pour les peuples déplacés
Elle m'interroge sur mes pairs
Ce plaisir des hommes à fighter
Dans le flot des infos inconnues
Elle trouve la dernière chaise vintage
Ce qui sera beau dans la cohue
Faisant du monde un florilège
Elle s'interroge sur la manière
De faire s'assembler les couleurs
Elle m'interroge de ses yeux verts
Et j'en oublie toutes mes douleurs
Elle flotte dans un monde parallèle
Et moi je plonge dans l'inconnu
Elle décore les barreaux de l'échelle
Que je détruis en continu
Elle me demande si elle est belle
Je reste sans voix à sa vue
Qu'elle puisse me porter sur ses ailes
Loin de l’éden des fruits déçus
Le flot des infos, continue
Et elle s'inquiète pour tout le monde
Qu'aucun de nos anges ne soient déchus
Qu'aucun du paradis ne tombe
Elle s'interroge sur naguère
Sur ce qu'on faisait par le passé
Elle m'interroge sur la mer
Où je divague sans me noyer
Dans le flot des infos inconnues
Elle va cueillir les premières fleurs
Cachées dans les ombres des feuillus
Exposant au soleil, la fraîcheur
Elle s'interroge sur nos manières
D'oublier ce qui est magnifique
Elle m'interroge de ses yeux verts
Pour moi s'entrouvre le magique
Elle flotte dans un monde parallèle
Et moi je plonge dans l'inconnu
Elle décore les barreaux de l'échelle
Que je détruis en continu
Elle me demande si elle est belle
Je reste sans voix à sa vue
Qu'elle puisse me porter sur ses ailes
Loin de l’éden des fruits déçus
Loin de l'éden des fruits déçus
Loin de l'éden
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7. |
Peslan
03:42
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De la banquette arrière
On la voyait au loin
Comme approchant la mer
Des mouettes sur le chemin
Je me souviens des chiens
De l’immense fumée
De nos clopes allumées
Des feux follets d’argents
Du corps décomposé
Du vieil âne fumant
La remorque qu’on vidait
La décharge de Peslan
Toutes les herbes
Tous les arbres à l’équerre
Tout avait disparu
Quelqu’un avait fait terre
Au trou ma vieille Opel
Avec le chat dedans
L’odeur du vieux diesel
Mes souvenirs, mon Peslan
On enfouit le secret
On fuit l’encombrant
Après le nécessaire
On remplit d’excédents
Cachés entre les murs
A l’abri des rayons
Derrière une parure
A la fin c’est sans fond
Le ver a fait son affaire
Le fruit de nos visions
Sans le port des œillères
Nos mains sentaient-elles moins bons ?
C’était à ciel ouvert
Peut-être que nous savions
Peut-être qu’il y avait
Une autre solution
De la banquette arrière
Je la revois au loin
La décharge de Peslan
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8. |
Le bonheur
03:44
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Dans mon cloud téléchargé
Les gouttes d'eau ne mouillent pas
Les nuages sont dépassés
L'antenne Wi-Fi c'est moi
De l'espace on me regarde
On est jamais seul chez soi
Les minutes nous retardent
Le vrai temps n'existe pas
Dans le selfie je mesure
Que ce n'est peut-être pas moi
Mais les réseaux me rassurent
On ne t'échange pas comme ça
Sur la lune se dessine l'ombre
Du rond monde qui est plat
A grand coups de micro-ondes
Je me règle le climat
Il paraît que je suis triste
Que dehors il fait meilleur
Qu'ils ont dégagé les pistes
À grands coups d'inspirateurs
Et si de joie je me comble
C'est que trop sûr est le bonheur
Et si de joie je succombe
C'est que trop dure, le bonheur
Dans la marée d'écrans bleus
Les pingouins nous envahissent
Je regarde du fond des cieux
Sur leur grand iceberg je glisse
Toute mon attention s'attarde
Pour que le mieux s'améliore
Pour que toute la terre se farde
Et garder l'attache au port
Il paraît que je suis triste
Que dehors il fait meilleur
Qu'ils ont dégagé les pistes
À grands coups d'inspirateurs
Et si de joie je me comble
C'est que trop sûr, est le bonheur
Et si de joie je succombe
C'est que trop dure, le bonheur
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9. |
Kujigo
04:58
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Du big bang au gang bang en passant par derrière
Des gros bonnets si c'est assez pour cravater tous les notaires
En passant par derrière
"Kujigo"
Embouteillage chez les vipères
Poules et renards serrent les sphincters
Et vous chères loques chez les menteurs
Vous chauffez l'trou avec du beurre
Vous vous vautrez là dans les urnes
En composant de belles nocturnes
Tout un programme dans l'escalade
Pour qui gagnera l'premier l'estrade
Pouf pouf pipe dé, ce sera toi le roi
Même si l'arène ne le veut pas
Qu'importe le pion, ce sera l'échec
Pour les 3/4 qui bouffent les miettes
"Kujigo"
Au grand manège que des Mickeys
Tous blancs comme neige montés entre eux
C'est l'évasion, c'est leur version
C'est toujours eux qu'auront raison
La fuite qu'aucun plombier n'colmate
Plomb dans les ailes de gauche à droite
Sous le tapis jeu de cache-cache
La soupe est bonne, cesse la grimace
Croque-moi mouton, bel architecte
Tu sais qu'au fond nous ne sommes plus bêtes
Tout le monde t'a vu la main dans le sac
Passe-passe, chapeau, lapin, miracle
Le Panama c'est qu'un canal
Une couverture, leur bacchanale
Pleins phares, spirale sous les bacchantes
Leurs lèvres nous charment, leurs lèvres nous mentent
Desserre le col, coupe le cordon
Ton nom n'est plus qu'une illusion
La coupe est pleine, la bourse aussi
Alors ce sera, ça ou la vie
Du big bang au gang bang en passant par derrière
Des gros bonnets si c'est assez pour cravater tous les notaires
En passant par derrière
Du big bang
Au gang bang
"Kujigo"
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10. |
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Au carreau d'une chambre,
Enroulée dans un drap.
Elle réouvre l'album,
Tous les soirs il est là.
Coule le rimmel,
Coule le long des bas,
Coule le rimmel,
Il n'y a que dans les films que la fille attend le gars.
Elle répond au modèle,
Le mari et tout ça
Elle voyait sa vie plus belle,
Elle la voyait pas comme ça.
Coule le rimmel,
Coule le long des bas,
Coule le rimmel,
Il n'y a que dans les films que la fille attend le gars.
Au carreau de sa chambre,
L'homme est enfin là.
Sans cheval, sans royaume,
C'est bien lui sous les thuyas.
C'est fois-ci, c'est la bonne,
Ce soir sa robe servira.
Elle quittera sa vie de bonne,
Sans un mot, dans ses bras.
Coule le rimmel,
Coule le long des bas,
Coule le rimmel,
Il n'y a que dans les films que la fille revoit le gars.
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11. |
L'ombre du coin
04:58
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Quelqu'un parle parle dans sa tête
Nous d'ici on entend pas
Les voix qui guettent
Les voix qui hantent
Comme la morsure d'une guêpe
Quelques uns parlent à sa place
Et d'ici elle n'entend pas
Les voix s'émiettent
Les mots lui manquent
Son absence dans la figure
Pas un jour, pas une seconde
Sans que personne ne lui réponde
Elle prie puis jure de ne plus jamais
Croire en l'homme, en ses bienfaits
Il est vague le terrain de l'âme
Et elle est floue la vision du fou
Son visage si familier
Impossible de l'oublier
C'était bien lui dans l'escalier
Quelqu'un l'observe, elle ne voit rien
Ce qu'elle conserve, elle se souvient
Le bruit trop sourd dans le grenier
L'ombre du coin, ne pas regarder
Et si le temps le lui permet
Alors vivante elle reviendra
Ici le temps n'efface jamais
Alors vivante lui reviendra
L'odeur de son enfance
L'orage qu'elle fuyait cet été
L'herbe qui grillait
Son cœur adolescent
La peur intacte
Quelqu'un l'observe, elle ne voit rien
Ce qu'elle conserve, elle se souvient
Le bruit trop sourd dans le grenier
L'ombre du coin, ne pas regarder
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12. |
Mang' Glaü (Bé Pa)
03:56
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J’ai entendu l’alarme
J’t’ai vu tirer sur la corde
M’englobez pas dans la somme
M’englobez pas
J’l’ai vu changer de couleur
J’ai senti l’odeur de brûlé
J’étais pas sur la liste des coupables
J’étais pas sûr
Mang’ Glaü
Mang’ Glaü Bé Pa
Mang’ Glaü
Mang’ Glaü Bé Pa
J’étais dans le secret
Je savais
Qu’il y aurait naufrage
Que je survivrai
Affalé
Sur l’étalage
M’englobez pas dans la somme
M’englobez pas dans la somme
M’englobez pas
M’englobez pas
M’englobez pas dans la somme
Mang’ Glaü
M’englobez pas dans la somme
Mang’ Glaü Bé Pa
M’englobez pas
Mang’ Glaü
M’englobez pas
Mang’ Glaü Bé Pa
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Un auteur-poète, Frédéric
Un compositeur-interprète, Fabien
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